Label EPV, quand la French Touch rayonne à l’international
Etendard des entreprises françaises alliant savoir-faire industriels et artisanaux d’excellence, le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) permet à ses lauréats de faire rayonner La French Touch à l’international. Savonnerie Le Serail, Duvivier Canapés, Bonnat Chocolatier ou encore Billard Toulet … Ces marques, maîtrisant des savoir-faire rares, comptent parmi les labélisés Entreprise du Patrimoine Vivant. Créé en 2005, le label EPV – rattaché au ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance – est géré par l’Institut National des…
Etendard des entreprises françaises alliant savoir-faire industriels et artisanaux d’excellence, le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) permet à ses lauréats de faire rayonner La French Touch à l’international.
Savonnerie Le Serail, Duvivier Canapés, Bonnat Chocolatier ou encore Billard Toulet … Ces marques, maîtrisant des savoir-faire rares, comptent parmi les labélisés Entreprise du Patrimoine Vivant.
Créé en 2005, le label EPV – rattaché au ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance – est géré par l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) et est décerné par les préfets de la région pour cinq ans. Son objectif : « valoriser la haute technicité, la créativité ou la portée culturelle provenant d’activité manufacturière ».
Près de 1 400 entreprises sont aujourd’hui labélisées EPV. Sélectionnées rigoureusement sur dossier, avis et visites selon différents critères, elles sont réparties en huit univers de marché : équipements industriels, médicaux et mécaniques ; arts de la table ; culture & communication ; gastronomie ; architecture & patrimoine bâti ; mode & beauté ; ameublement & décoration ; loisirs & transports. Mais elles ont surtout en commun d’afficher un chiffre d’affaires réalisé à 52 % à l’export.
Véritable garantie de l’excellence d’un savoir-faire et caution de solidité financière de l’établissement, ce label s’affiche comme un argument commercial de poids vis-à-vis de partenaires et prospects internationaux. « Les EPV représentent un vivier à fort potentiel d’exportation : elles sont financièrement solides, respectent une démarche de responsabilité sociale et maîtrisent un savoir-faire traditionnel rare et de haute technicité. Sans oublier l’importance du made in France ! », explique Sébastien Vicente, chef de service de la catégorie Art de Vivre de la direction export de Business France (l’agence publique en charge de l’internationalisation des entreprises françaises et de l’attractivité de la France, ndlr) .
« Le label EPV rassure nos partenaires internationaux »
Chez Laguiole en Aubrac dans l’Aveyron, labélisée EPV depuis une vingtaine d’années, chaque couteau est travaillé de A à Z puis signé par son artisan. Christian Valat, son dirigeant, met un point d’honneur à proposer des gammes innovantes personnalisées par pays. « La tradition qui vit est celle qui vit à la manière de son époque », souligne le dirigeant, qui a spécifiquement lancé sa production de couteaux en 1992 à destination de l’international.
L’entreprise compte aujourd’hui 72 salariés et réalise 74 % de son CA à l’export, dont 50 % en Allemagne et aux Etats-Unis. La raison de ce succès mondial ? Des gammes personnalisées par pays qui racontent une histoire aux clients internationaux, tout en valorisant le savoir-faire historique français des « Laguiole ». Pièces récupérées sur le pont du Golden Gate de San Francisco pour le Laguiole américain, éléments de véhicules Porsche pour le couteau à destination du marché allemand ou encore extraits de ceps de vigne australien : la particularité de Laguiole en Aubrac tient dans son souci du détail et de la personnalisation spécifiquement à destination de l’étranger.
La marque bénéficie aujourd’hui d’un espace de 7m² chez Harrods à Londres, le label EPV ayant clairement joué en faveur de la sélection du coutelier par l’enseigne. « Le label EPV évacue le débat sur la qualité de nos produits et rassure nos partenaires internationaux. L’homme peut tricher en paroles, falsifier un document, mais le patrimoine culturel reste intouchable », explique avec passion Christian Valat.
Un label encore peu connu en dehors de nos frontières
De l’avis de Sébastien Vicente de Business France, le label EPV n’est pas tant un atout pour trouver des partenaires internationaux qu’un label national pour se faire repérer par des partenaires financiers ou commerciaux qui pourront ensuite aider l’entreprise à prospérer à l’international. « L’appellation EPV ne parlera pas forcément à des Dubaïotes, des Américains ou des Japonais. C’est un peu la limite de l’exercice. », précise-t-il. « Mais ce n’est finalement pas le plus important, puisque les atouts reconnus localement par le label EPV permettent indirectement à l’entreprise d’évoluer à l’international ».
De son côté, le dirigeant de Laguiole regrette la facilité avec laquelle le renouvellement du label s’opère après cinq ans. « Le cahier des charges reste le même mais je pense qu’un contrôle physique et approfondi serait bénéfique à la crédibilité du label », avance Christian Valat, également partisan d’un renouvellement payant du label.
Malgré ces axes d’amélioration, le label EPV n’en reste pas moins créateur d’emplois en France et promoteur des savoir-faire français au-delà des frontières.
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