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Solenne Blanc (Beaux Arts & Cie) : « Les industries culturelles et créatives sont un secteur vecteur d’innovation et de rayonnement »

A l’occasion de We Are French Touch, le mercredi 26 novembre au Palais Brongniart, Solenne Blanc, directrice générale du groupe Beaux Arts & Cie, directrice associée du fonds Art Nova et ambassadrice de la French Touch, revient sur l’année écoulée et la place de l’événement dans le calendrier des professionnels des industries créatives.

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FT WAFT 2025

Le rendez-vous incontournable de l’automne pour tous les acteurs des industries créatives approche à grands pas : We Are French Touch se tiendra le mercredi 26 novembre au Palais Brongniart et rassemblera les talents, les décideurs et les entrepreneurs passionnés de culture, d’art et d’innovation. Solenne Blanc, directrice générale de Beaux Arts & Cie et ambassadrice de la French Touch, évoquera les temps forts de l’année et l’importance de cet événement pour le secteur.

 

La French Touch : Quels ont été les temps forts de Beaux Arts & Cie en 2025 ? Et quelles sont les prochaines échéances majeures du groupe ?

Solenne Blanc : L’année 2025 a été marquée par plusieurs temps forts : la 1ère édition de la semaine internationale des musées autour du SITEM en mars dernier, avec l’accueil de délégations étrangères en partenariat avec la French Touch ; le lancement des Odyssées, notre programme d’inspiration qui connecte les entreprises avec le secteur culturel et créatif ; par l’ouverture le 19 novembre, de The Art Business Conference Hong Kong qui, après Paris, New York, Londres, Maastricht et Dubaï complète notre réseau de rencontres professionnelles du marché de l’art.

La FT : Quel bilan faites-vous de la première édition des Odyssées qui a eu lieu cet été ? Pourquoi est-il indispensable de rapprocher les décideurs de la culture et des arts ?

SB : Le lancement des Odyssées avec la journée du 16 juillet au Hangar Y a été un réel succès, avec 200 participants issus d’entreprises et de métiers très divers, dont les retours sur la richesse et la pertinence de la programmation sont unanimement enthousiastes. Cette (re)connexion au monde de la création et de la pensée est indispensable pour nourrir les dirigeants et futurs dirigeants, et les éclairer dans la lecture d’un monde de plus en plus complexe et polarisé. Pour citer un des participants : « Ce programme offre un accès privilégié à un contenu culturel stimulant, conçu pour aiguiser la curiosité, encourager l’ouverture d’esprit et porter un regard unique sur notre monde. Il constitue également un espace de réflexion où la culture et la pensée deviennent des leviers de transformation collective, en lien direct avec notre rôle d’acteurs du monde de l’entreprise et notre responsabilité de repenser les modèles de demain. »

La FT : Comment définiriez-vous le business modèle de Beaux Arts & Cie aujourd’hui ?

SB : C’est un modèle pérenne et équilibré, qui s’appuie sur des pôles d’activités complémentaires, toutes ancrées dans le décryptage, la transmission et la valorisation des arts et de la culture. Le business model repose sur plusieurs piliers : les médias print et web (Beaux Arts Magazine et son écosystème digital, Le Quotidien de l’Art, et le trimestriel Geste/s dédié aux savoir-faire), les rencontres entre professionnels (SITEM, MUSEVA, The Art Business Conference), l’ingénierie culturelle (Beaux Arts Consulting) et la médiation (Point Parole, Beaux Arts Institute, Artips). Ces activités se renforcent grâce à des équipes solides aux compétences complémentaires.

La FT : Avec votre fonds d’investissement ArtNova, quelles tendances d’investissement observez-vous dans les industries culturelles et créatives ?

SB : Les industries culturelles et créatives sont un secteur vecteur d’innovation et de rayonnement. Leur modèle économique est atypique car il repose souvent sur des logiques de prototypes qui ne facilitent pas le passage à l’échelle, c’est pourquoi les fonds d’investissement classiques y sont moins présents. L’intervention de fonds sectoriels comme ArtNova ou le fonds French Touch de Bpifrance est clé pour accompagner ces acteurs dans leur phase de montée en puissance et d’internationalisation.

La FT : Quels nouveaux acteurs ou modèles économiques voyez-vous émerger sur le marché de la culture et de l’art ?

SB : Les nouvelles technologies comme la blockchain ou l’IA amènent le développement de nouveaux acteurs pour apporter des solutions de traçabilité, de sécurisation, de création ou de diffusion des œuvres. Les formes de médiation augmentée et d’expériences immersives se multiplient. Mais l’innovation ne se situe pas que dans la technologie et c’est pour cela que, parallèlement au numérique, nous poursuivons nos investissements dans les supports print et les formats événementiels.

La FT : Audiences, formats, expériences, comment pensez-vous que les institutions culturelles doivent repenser leur modèle pour rester pertinentes ?

SB : Les institutions doivent repenser en permanence leur rapport aux publics et les formats des contenus et de la médiation (en amont, pendant et après la visite) pour attirer les audiences les plus larges. Pour cela, il faut en permanence expérimenter et être à l’écoute des publics. Et repenser également leur lien aux entreprises, qui ne doit pas se cantonner au mécénat classique.

La FT : Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui souhaiterait se lancer dans les ICC aujourd’hui ?

SB : Porter une conviction forte autour d’une idée créative et singulière et penser en amont le modèle économique, gage de pérennité du projet.

La FT : We Are French Touch est l’un des événements phare de la French Touch, qu’avez-vous mis en place pour garantir le succès de cette nouvelle édition ?

SB : L’événement privilégie la variété des formats : keynotes, tables rondes, expérimentations, expériences artistiques, masterclass de créateurs… et des temps d’échanges, pour être à la fois une source d’inspiration et de rencontres entre acteurs des ICC.

La FT : De quelle manière cet événement répond aux grandes mutations du marché de la culture ?

SB : La réunion de toutes les ICC dans un même événement reflète la transversalité de plus en plus importante (et souhaitable) entre les différents secteurs créatifs. Et l’enjeu pour les acteurs de ce secteur d’être unis pour porter des développements ambitieux de dimension internationale. We Are French Touch est l’occasion de faire se rencontrer les entrepreneurs des différents univers des ICC pour imaginer des projets en commun.

 

Obtenez votre badge pour We Are French Touch le mercredi 26 novembre prochain au Palais Brongniart

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