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Avec le média culturel L’éloge, le spectacle vivant est aussi sur Instagram

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5 min

Constance Arnoult et Anaëlle Malka, fondatrices de L’éloge. © India Lange

Constance Arnoult et Anaëlle Malka, fondatrices de L’éloge. © India Lange

 

Tout comme les musées, les institutions culturelles et les magazines d’art, qui ont désormais leurs outils digitaux pour communiquer, certains médias culturels sont nés par et pour les plateformes digitales. C’est le cas de L’éloge, cofondé il y a deux ans par Constance Arnoult et Anaëlle Malka, passionnées d’arts de la scène – elles se sont d’ailleurs rencontrées au Conservatoire de danse de Tours (Conservatoire Francis Poulenc).
La vocation de leur média ? Proposer, sur Instagram, des recommandations culturelles, principalement de spectacles vivants. Guides, reportages et chroniques sur le théâtre, le ballet, l’opéra, mais aussi sorties littéraires et expositions du moment, rythment les publications du compte sur la célèbre plateforme de partage de photos et vidéos.

 

La French Touch : Comment est né L’éloge ?

Constance Arnoult : En partie grâce au confinement ! Ce projet de lancer un format vlog, podcast ou blog pour partager des coups de cœur culturels germait depuis quelques temps dans ma tête. En 2020, quand le confinement est arrivé, je venais d’apprendre à faire du montage vidéo. J’ai utilisé le temps à disposition pour me filmer sur le rebord de ma fenêtre en train de faire des recommandations littéraires. Je les publiais ensuite sur mon propre compte Instagram qui bénéficiait déjà d’une certaine notoriété. Les retours d’Anaëlle ont été précieux pour construire le concept dès sa genèse, et l’affiner !

Anaëlle Malka : La période de confinement était propice à l’utilisation d’Instagram, le nombre de vues a vite explosé. Cela a été l’occasion, pour de nombreuses personnes, de se mettre ou se remettre à la lecture. De fait, nous nous sommes vite rendu compte de notre impact ! La publication d’une vidéo au sujet d’un livre était corrélée aux ruptures de stock chez certains vendeurs en e-commerce, c’était assez fou ! Nous recevions des messages de remerciement pour certaines de nos recommandations… la volonté de se professionnaliser s’est alors renforcée, c’est ainsi que nous avons créé le compte dédié sur Instagram. Après plusieurs mois de travail pour consolider le projet, L’éloge a pris vie !

« Nous faisons l’éloge de ce que nous aimons »

FT : Au départ, vous faisiez uniquement des recommandations littéraires. Aujourd’hui, que trouve-t-on sur L’éloge ?

AM : Beaucoup de choses font l’ADN de L’éloge et nous avons de nombreuses idées pour l’enrichir. L’une des principales réside dans le nom : nous faisons l’éloge de ce que nous aimons ! Constance et moi ne sommes pas tant adeptes de la critique, nous laissons cela à d’autres. Simplement, si nous n’aimons pas, nous n’en parlons pas. Et lorsque nous en parlons, nous le faisons sous forme de reportages, d’interviews, de chronique face caméra… Nous proposons aussi des guides, plutôt au format écrit.

CA : La transversalité nous est chère ! Nous tenons à ce que L’éloge reflète vraiment notre consommation culturelle. Nous avons sûrement une préférence pour la danse et l’opéra. Mais très vite, nous nous sommes associées à des institutions pour renforcer notre légitimité et aussi étendre notre expertise à d’autres domaines. Nous pouvons ainsi parler de ballet, de théâtre, de littérature et parfois d’expositions, de cinéma…

« Notre objectif, c’est aussi de dépoussiérer l’image du spectacle vivant »

FT : A qui s’adresse L’éloge ?

AM : Il y a dans L’éloge quelque chose de très viscéral que nous voulons partager avec le plus grand nombre. Cela nous rend si heureuses d’aller voir un spectacle que nous voudrions que tout le monde y aille. Notre objectif, c’est aussi de dépoussiérer l’image du spectacle vivant et, dans cette optique, de s’adresser aux jeunes. Pour cela Instagram fonctionne à merveille ! Le fil conducteur de notre média, pour y parvenir, c’est notre ton détendu et qui donne envie de s’intéresser à la scène, à la culture en général. Nous aussi, nous voulons apprendre des choses !

 

 

FT : En parallèle du média, pourquoi avoir créé le Prix des Eloges dont la première édition s’est tenue le 16 octobre dernier ?

CA : L’éloge, en tant que média, répond aux problématiques des institutions culturelles desquelles nous nous sommes rapprochées. Elles aussi, bien souvent, cherchent comment faire venir les jeunes, se faire connaître et élargir leur public. C’est pour cela que nous avons organisé le Prix des Eloges, événement qui valorise le spectacle vivant classique de manière complémentaire au média. Notre intention à travers cet événement, était de décloisonner des univers complémentaires, de rassembler celles et ceux qui font le spectacle vivant. Lors de la première édition qui s’est tenue le 16 octobre, nous avons pu mettre un coup de projecteur sur les artistes interprètes, artistes créateurs, artisans créateurs, qui mériteraient selon nous d’être beaucoup plus connus du grand public. Là aussi nous avons souhaité un jury mixte, transversal, de personnes qui partagent notre philosophie, comprennent notre démarche et font ça avec le cœur.

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