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Future On Stage au salon Maison et Objet, un catalyseur de solutions écologiques pour la maison de demain

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7 min

Aperçu du stand Future On Stage lors du Salon Maison&Objet

Lors du salon Maison&Objet qui s’est tenu à Paris du 7 au 11 septembre, le stand Future On Stage a mis en lumière trois lauréats. Ces entreprises triées sur le volet pour bénéficier de ce tremplin d’accompagnement proposent à leurs clients des matériaux innovants, qui répondent aux enjeux environnementaux de la filière. Nous les avons rencontrées.


Aperçu du stand Future On Stage lors du Salon Maison&Objet, édition septembre 2023.

Le salon Maison&Objet, rendez-vous bisannuel des acteurs de l’univers de la maison, s’est tenu du 7 au 11 septembre, au Parc des Expositions de Paris Nord à Villepinte. Parmi les plus de 2 000 exposants spécialisés en aménagement d’intérieur et d’extérieur, trois sont particulièrement mis à l’honneur. Sur plus de 150 startups ayant déposé leur candidature, ils ont en effet été désignés pour occuper le stand Future On Stage, espace dont la vocation est de mettre en lumière et de récompenser les entreprises exemplaires en matière d’écologie. Par leur approche du matériau, de sa production et de son utilisation, ces trois marques illustrent la transition écologique à l’œuvre dans les secteurs de la décoration, du design et de l’art de vivre.

 

« On a vu la ressource plutôt que le déchet » : Camille Callennec, cofondateur et CEO d’Ostrea Design

Des innovations qui s’inscrivent dans le temps, répondent directement aux problématiques environnementales et relèvent d’une logique pérenne. C’est ce que retient Camille Callennec, co-fondateur et CEO d’Ostrea Design, du salon Maison&Objet et particulièrement des entreprises lauréates représentées sur Future On Stage : « On était très heureux d’être lauréats du concours , les entreprises sélectionnées sont vraiment poussées en termes d’innovation, c’est très inspirant. Ce sont des projets qui méritent de se développer ».

Ostrea Design s’est construite autour d’une ambition : valoriser les déchets liés à l’ostréiculture – les coquillages perdus lors de la production d’huîtres. Chaque année, ce sont 250 000 tonnes de déchets produits en France, qui n’étaient pas revalorisés jusqu’alors. L’entrepreneur explique ses motivations : « On a la chance de s’être construits différemment par rapport à une entreprise qui utilise des matériaux traditionnels. Ces 250 000 tonnes, on ne les a pas vues comme des déchets mais d’emblée comme une ressource. On a cherché à innover sur l’aspect technique et à créer quelque chose à partir de ce biominéral ». Pour ce faire, les coquillages sont réduits en paillettes, elles-mêmes transformées pour obtenir une granulométrie stable. Ces paillettes sont ensuite malaxées pour pouvoir être utilisées, sans aucune résine d’origine pétrolière. Les fondateurs de la startup s’intéressent alors au secteur de l’aménagement d’intérieur et d’extérieur, persuadés que la recyclabilité, la durabilité de leur matériau bas carbone répondent aux attentes des clients. Pari réussi donc pour Ostrea, qui commercialise désormais son matériau breveté dont le rendu est similaire à du marbre ou à de la pierre naturelle. Les artistes, architectes et designers peuvent se l’approprier afin de réaliser du mobilier, des plans de travail pour cuisine et salle de bain ou en guise de revêtement de sol. L’entrepreneur rajoute, enjoué : « Cela nous touche beaucoup, quand une personne voit une nouvelle application possible de ce matériau qui était destiné à finir en zone d’enfouissement. Cela nous touche aussi que ce type de matière première écologique ne soit plus considéré comme élitiste mais soit devenu vraiment accessible, car il y a une vraie quête de sens de la part des clients lors du choix des matériaux ». Camille Callennec en est convaincu, pour rendre une entreprise pérenne dans ce secteur il faut désormais que la notion d’écologie soit au cœur de son activité.

 

« L’éco-conception, c’est notre ADN, c’est aussi du bon sens » : Philippe Tissot, co-fondateur de Komut studio

La circularité du matériau est au cœur de l’activité de Komut studio dont le co-fondateur, Philippe Tissot, est motivé par la notion de seconde vie de l’objet et à l’utilisation raisonnée et pérenne de la matière. Le mobilier proposé par la marque offre un nouveau souffle à des emballages plastiques (bouteilles, seaux en plastique, châssis en PVC des immeubles en déconstruction) autrement destinés à être enfouis ou brûlés. Mobilier, luminaires, agencement et parements muraux, végétalisation : chaque solution proposée, et présentée par Komut studio sur le stand Future On Stage, est donc 100% recyclée, 100% recyclable.


Pour Philippe Tissot, « l’éco-conception fait partie de l’ADN de son entreprise. C’est aussi une histoire de bon sens et une tendance de fond qui reflète les attentes du secteur ». Car, selon l’entrepreneur, elle permet de mettre en avant des entreprises dont la démarche est 100% circulaire : « être lauréat Future On Stage, donne une dimension supplémentaire aux produits présentés lors du salon. C’est aussi une opportunité business à ne pas laisser passer ».
De cette démarche engagée pour un monde exempt de déchets plastiques naît d’autres belles histoires. Symbole d’un monde où le contact humain était minimisé, les écrans de protection que nous avons connus pendant la crise sanitaire aux caisses et guichets des commerces et lieux de vente, deviennent des luminaires une fois mis entre les mains de Komut studio.

 

« On travaille en circuit court avec des acteurs qui ont du mal à revaloriser leurs déchets » : Victoria Lièvre, designer, co-fondatrice et CEO de Repulp design

Repulp Design s’illustre dans la revalorisation des déchets de l’industrie du jus de fruits, transformés en tasses et bientôt en petit mobilier. Victoria Lièvre, la co-fondatrice de la marque était alors étudiante en design produit, et travaillait dans un bar à jus lorsqu’elle s’est rendu compte de la quantité de peaux d’orange jetée quotidiennement. Elle s’est donc intéressée à la meilleure manière de revaloriser ces déchets d’agrumes, et en a fait son entreprise. Son matériau innovant, breveté, est injectable comme un plastique traditionnel et s’intègre dans les processus de plasturgie actuelle à la différence – et pas des moindres – qu’il est vertueux. Les écorces d’agrumes déshydratées et travaillées en laboratoire, ne contiennent ni BPA (Bisphénol A, une substance chimique utilisée dans la fabrication d’emballages plastiques) ni perturbateurs endocriniens. L’entreprise travaille en circuit court en récupérant les déchets d’agrumes auprès de deux partenaires principaux, qui eux, ont du mal à revaloriser le déchet.

Pour l’entrepreneure, l’éco-conception est désormais la norme dans le parcours des designers et cette tendance va continuer de s’affirmer : « à l’époque où j’ai lancé Repulp Design, on en était aux balbutiements de la notion d’éco-conception. Ça m’a quand même donné envie de travailler là-dessus jusqu’à ce que notre matériau voie le jour ». Grâce à Future On Stage, la cheffe d’entreprise a pu lier de nouveaux partenariats, rencontrer un jury très inspirant et peut poursuivre sa conquête du marché en France et à l’international, en plus de s’offrir une belle visibilité.

Retrouvez le stand Future On Stage à l’occasion de la prochaine édition du salon Maison&Objet Paris du 18 au 22 janvier 2024. Date limite du dépôt de candidature : 30 septembre. Inscrivez-vous en cliquant sur ce lien.

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