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Bernard Keklikian [K.Jacques]: « Le label EPV reconnait un savoir-faire que nous entretenons depuis près de 90 ans »

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3 min

Kjacques

Bernard Keklikan, PDG de la marque tropézienne K.Jacques revient sur le parcours qui les a menés au Label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) et la création de la collection maroquinerie.

Connaissez-vous le point commun entre Picasso et Brigitte Bardot ? Il s’agit d’une chaussure créée en 1933 par le couple Jacques et Elise Keklikian. Devenue une icône tropézienne, K.Jacques a obtenu le Label Entreprise du Patrimoine Vivant en 2011. L’occasion pour la marque, âgée de 88 ans, de se réinventer et d’ajouter une nouvelle corde à son arc : la maroquinerie. Cette société familiale fait rimer patrimoine avec modernité et Saint Tropez avec international, comme le raconte le fils du fondateur et PDG de la marque, Bernard Keklikian.

 

Racontez-nous comment vous avez obtenu le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) ?

Le label EPV reconnait un savoir-faire que nous entretenons depuis près de 90 ans. L’obtention de ce label est une histoire peu commune. Une de nos clientes ne trouvait pas, littéralement, chaussure à son pied ! Nous l’avons orienté vers du sur-mesure. Après avoir visité nos ateliers pour la confection de ses chaussures, elle nous a suggéré de postuler au label, pour lequel elle travailler. Nous l’avons obtenu en 2011.

L’obtention du label EPV vous a-t-il aidé à vous exporter ?

Nous sommes présents à l’international depuis 1980. Cette facette est vitale à notre entreprise car nos produits ne se portent pas toute l’année. Pour ce qui est du label, même s’il est décerné par l’Etat, il n’est malheureusement pas reconnu hors de nos frontières. S’il est un gage de qualité, nous devons toujours expliquer ce qu’il représente à nos revendeurs internationaux afin qu’ils le mettre en avant.

Comment innove-t-on lorsque l’on veut entretenir un savoir-faire artisanal ?

Être une Entreprise du Patrimoine Vivant est tout le contraire de l’immobilisme. Chaque année, nous repartons de zéro pour nos collections. Nous proposons près de 300 modèles de sandales cette année, et tous peuvent se décliner dans plusieurs coloris. Imaginez le nombre de possibilités !

Qu'est-ce qui fait le succès de la marque ?

Je pense que l’argument du Made in France a conquis une majorité de notre clientèle. Ce label a été beaucoup mise en avant ces dernières années, notamment par Le Bon Marché. Et puis, notre labélisation EPV rassure. Mais en toute honnêteté, je pense que le succès de notre marque est dû à la fois son authenticité, sa créativité et la fidélité à son identité.

Pourquoi avez-vous choisi de vous lancer dans la maroquinerie ?

Mon père n’a cessé d’innover, c’est dans l’ADN de notre marque. Nous avons travaillé deux ans sur notre ligne de sacs avant de la lancer. Nous voulions rester fidèles à notre identité, qu’on retrouve nos matières, nos couleurs de prédilection et le point Sellier dans nos sacs. Nous devions aussi trouver un atelier spécialisé dans la maroquinerie, car faire un sac, ce n’est pas faire une sandale, à chacun son savoir-faire.

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