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Aurélien Clerc [VOD Factory] : « On met notre solution à disposition de tous ceux qui souhaitent créer leur propre Netflix »

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Aurélien clerc

Créé en 2013, VOD Factory s’affiche comme le spécialiste de la vidéo à la demande en France. Aurélien Clerc, son directeur général, nous explique comment l’entreprise, membre de La French Touch, a réussi à se faire une place aux côtés des géants du secteur.

 

Retour en 2013. Vivendi, encore propriétaire de SFR, souhaite vendre l’opérateur téléphonique et externalise une partie de ses activités. Julien Vin-Ramarony et Aurélien Clerc, alors salariés de l’entreprise, saisissent de cette opportunité et proposent de reprendre l’activité de vidéo à la demande de l’opérateur : VOD Factory voit le jour. « Julien et moi avons créé une structure. SFR a pris 40 % des parts du capital de l’entreprise et signé un contrat long. Nous avons opéré la VOD d’SFR pendant plus de 5 ans. », explique Aurélien Clerc, directeur général de VOD Factory. Rapidement, l’entreprise signe avec de gros clients, comme la FNAC ou Cdiscount, et affiche un chiffre d’affaires de plus 20 millions d’euros.

Mais fin 2018, un grain de sable vient enrayer la machine. SFR décide de ne pas poursuivre sa collaboration avec VOD Factory. Comme en 2013, les deux associés se saisissent de cette opportunité. « Début 2019, nous avons racheté les parts détenues par SFR et pivoté notre modèle autour 2 activités, l’une en btoC, l’autre en BtoB », raconte le dirigeant.

« Il y a un espace à côté des grosses plateformes généralistes pour des offres communautaires »

La première de ces activités est l’édition de services de vidéo à la demande thématiques. « Nous sommes persuadés qu’il y a un espace à côté des grosses plateformes généralistes comme Disney + ou Netflix pour des offres communautaires, comme cela existe dans la presse ou la télé depuis des décennies. Sous réserve que la communauté soit engagée, qu’il y ait des contenus premiums déjà existants et que cette cible est un vrai sentiment communautaire, mal adressé par les médias généralistes. », ajoute-t-il. Aujourd’hui, VOD Factory propose déjà 3 plateformes thématiques. Une spécialisée dans le cinéma de genre horreur/frisson « Shadowz », une seconde spécialisée dans la fiction LGBT+ « QueerScreen » et « Spicee », entièrement dédiée aux documentaires.
Mais l’entreprise ne compte s’arrêter là et a déjà prévu de lancer des plateformes sur les thèmes du métal, de la voile de compétition ou encore du théâtre. « Pour nos projets, on s’associe avec des spécialistes des communautés à qui l’on souhaite s’adresser. Des gens qui connaissent les carrefours d’audience, qui connaissent les influenceurs, et dénichent les meilleures personnes pour s’adresser à ces communautés. », explique Aurélien Clerc.

Au-delà de cette activité d’éditeur, VOD Factory a développé une plateforme SaaS* pour permettre à ses clients de créer leur plateforme de VOD. « On met notre solution à disposition de tous ceux qui souhaitent créer leur propre plateforme. » Du sport aux festival, le champ des prospects est large. « D’autant plus qu’on a fait baisser les barrières à l’entrée pour que la possibilité d’auto- distribuer et monétiser leurs propres contenus soit le plus simple possible sur les applis ou les sites web », précise le dirigeant.

Mettre en relation éditeur et opérateur

Mais ce qui fait la singularité de VOD Factory, reste sans doute sa capacité à faire bénéficier ses clients de son expertise et de son réseau. En tant qu’éditeur de contenus, l’entreprise peut négocier les droits de diffusions de films, de séries et de documentaires pour ses clients. Elle peut également les accompagner sur la partie production ou encore le marketing digital. Cependant, il faut encore rendre ces contenus accessibles au plus grand nombre. « C’est compliqué pour un opérateur d’aller chercher des offres communautaires, aussi référentes et fortes soit elles sur leurs cibles. Et inversement, c’est tout aussi compliqué pour les petits éditeurs de se faire une place chez ces grands opérateurs. », indique Aurélien Clerc. C’est pourquoi l’entreprise a passé des accords avec Orange, Amazon et d’autres opérateurs. « Nous accélérons l’intégration des éditeurs ». De quoi convaincre tous ceux qui hésitaient encore à se lancer dans la VOD. « On a plusieurs appels entrants par semaine de gens qui veulent créer leur propre Netflix. Nos modèles font qu’on peut être rentable à quelques milliers d’abonnés ».

Désormais, ce représentant de La French Touch souhaite convaincre de nouveaux opérateurs de proposer ses plateformes thématiques ainsi que celle de ces clients. « On commence même à discuter avec des acteurs francophones à l’international. », conclut-il.

* SaaS (Software as a Service) : un logiciel proposé par un tiers et hébergé dans le Cloud.

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